• Un sentiment de fin imminente en écho à une ancienne tristesse alors apaisée par les notes cristallines de la harpe de verre. Maintenant, ces notes appellent la tristesse qu'elles endormaient autrefois.

    La harpe de verre joue lors de moments charnière depuis 1989, date de parution du CD retrouvée sur internet. Ouverture du rideau de fer, nos hypermarchés soudain inondés par des CD bon marché venus de l'est.

    Isolement dans une ancienne maison, un village obtus, vie de couple mortifiante. La harpe de verre caresse maternellement l'esprit. Elle délivre les sentiments, ouvre l'armure psychique dont je me sers pour résister. Amollissement, inquiétude, larmes qui montent aux yeux.

    Elle plaît aussi aux enfants qui en aiment la joliesse et la douceur. Elle leur convient comme à moi.

    Précieuse harpe de verre.

    J'apprends sur Wikipedia que l'interprète, Bruno Hoffmann, s'est consacré à faire revivre la harpe de verre et qu'il est mort en 1991. Triste.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • “Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer”

    (Guillaume d'Orange qui l'aurait repris de Charles Le Téméraire, peut-être apocryphe).  

     

    Aprcryphe ou non, la célébrité de la maxime en montre l'intérêt. Il est de fait impossible d'entreprendre à coup sûr, et parfois la seule volonté d'entreprendre donne du sens à notre vie.

    Mais pour moi, c'est l'image de la chèvre de Monsieur Seguin qui prévaut. Elle m'émeut toujours aux larmes, je la prends comme une allégorie de ma destinée. Eh oui, même les Minis ont leur destin!

    J'en ai un peu détourné la morale pour mon usage car je n'ai pas choisi une liberté héroïque comme la chèvre qui paie la liberté de sa vie.  Je n'ai pas recherché la sécurité du couple mais je me suis assurée une retraite de fonctionnaire.

    Pour moi, la lutte contre la déchéance et la mort, la lutte sans résignation pour la vie dans sa plénitude, voilà le combat modeste que je suis loin d'être seule à mener. Comme pour la chèvre, la fin en est écrite.

     

    Lutte

     Photo de Louis Taillade - Flickr -  cc 2.0  

    "L'histoire que tu as entendue n'est pas un conte de mon invention. Si jamais tu viens en Provence, nos ménagers te parleront souvent de la cabro de moussu Séguin, que se battégue tonto la neui erré lou loup, e piei lou matin lou loup la mangé ." (Alphonse Daudet - Les lettres de mon moulin, la chèvre de Monsieur Seguin)

    Foin d'héroisme, et passons au foin justement, je veux dire à l'herbe, à tout ce qui vit et s'obstine à exister dans les insterstices du macadam de nos rues. Cette obstination à exister en toutes circonstances est émouvante. Au fond, nous sommes de même nature l'herbe, le chiendent, et nous. Tant qu'il y a une terre...

     La lutter mais lutter.

    Du chiendent. - C. Meyer

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires